Au démarrage de cette aventure, il y a notre envie de parler de la possibilité de l’action. D’aller chercher des gestes, des signes, des mots et des actes qui brisent la continuité d’un quotidien où tout semble se précipiter vers l’abîme.Nous voulions nous pencher sur des formes d’héroïsme, qui loin d’entretenir l’imaginaire conquérant et guerrier, faisaient la part belle à la préservation de la planète, à l’organisation de nouveaux modes de coexistence, à la sensibilité comme moyen d’émancipation, à la ré historicisation des trajectoires et à la révélation de vérités cachées. Au début des années 70 Bill Hayers, auteur de science fiction reconnu, pose ses valises dans une vallée française à l’occasion d’une convention de science fiction. Hanté par la mine qu’il voit depuis la fenêtre de sa chambre, Bill restera 7 mois, au lieu des 4 jours initialement prévus, avant de disparaître. Ne laissant derrière lui qu’un journal et un roman. Le dernier. Dans les années 90 la rédaction de L’Echo des Vallées, un journal local, est interpellé par un mystérieux lanceur d’alerte sur les rejets toxiques de la mine qui mettraient en danger les habitants de la vallée. Un conflit éclate au sein de la rédaction pour savoir s’il faut ou non se saisir de l’enquête et s’attaquer à la mine, mère nourricière de la vallée depuis 150 ans.A la fin des années 2020 la mine est fermée depuis 20 ans, mais des millions de tonnes de pollutions toxiques subsistent. Mathilde, chercheuse en botaniques et Noé, photographe originaire de la région, se rencontrent dans une « Résidence en milieux hostile ». Ensemble, ils cherchent à réparer les blessures laissées par l’activité humaine lorsqu’ils apprennent l’existence d’un nouveau projet d’extraction minière dans les environs.Ces récits sont traversés par des fragments du roman de Bill Hayers, qui raconte la dissidence du Capitaine Mathilde Spencer, dans un monde ou une petite partie de l’humanité a quitté la planète Terre dévastée, mais continue d’exploiter ses ressources et la force de travail de ceux qui l’habitent.